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PEINTURE ABSTRAITE LIBRE

18 novembre 2017

Hauts arbres citoyens 31 x 21

_DSC2442Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
Vous me connaissez, vous! - vous m'avez vu souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
Une humble goutte d'eau de fleur en fleur tombée,
Un nuage, un oiseau, m'occupent tout un jour.
La contemplation m'emplit le coeur d'amour.
Vous m'avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
Avec ces mots que dit l'esprit à la nature,
Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
Et du même regard poursuivre en même temps,
Pensif, le front baissé, l'oeil dans l'herbe profonde,
L'étude d'un atome et l'étude du monde.
Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,
Arbres, vous m'avez vu fuir l'homme et chercher Dieu!
Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,
Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,
Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,
Vous savez que je suis calme et pur comme vous.
Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s'élance,
Et je suis plein d'oubli comme vous de silence!
La haine sur mon nom répand en vain son fiel ;
Toujours, - je vous atteste, ô bois aimés du ciel! -
J'ai chassé loin de moi toute pensée amère,
Et mon coeur est encor tel que le fit ma mère!

Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,
Je vous aime, et vous, lierre au seuil des autres sourds,
Ravins où l'on entend filtrer les sources vives,
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives!
Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois,
Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime!
Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
Forêt! c'est dans votre ombre et dans votre mystère,
C'est sous votre branchage auguste et solitaire,
Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
Et que je veux dormir quand je m'endormirai.

Victor Hugo (1802-1885)

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18 novembre 2017

Infinie liberté

_DSC2433Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

Charles Baudelaire


18 novembre 2017

Zebra III - 67 x 71 - Acrylique+collage

_DSC2435"Le zèbre - un oublié de la faune héraldique -, Le zèbre n'est pas plus indomptable que vous Et moi. Sous le harnais il blanchit, tout l'indique. Tout l'indique à présent que devenu très doux S'acclimatant au plus rafraîchissant usage, Le zèbre attelé traîne... un tonneau d'arrosage."
(Extrait de "Zébre" Ernest d' HERVILLY)

 

18 novembre 2017

Reforestation Huile sur toile - 100 x 70

_DSC2436(---) Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours, Je vous aime, et vous, lierre au seuil des antres sourds, Ravins où l'on entend filtrer les sources vives, Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois, Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois, Dans votre solitude où je rentre en moi-même, Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime! (---) Extrait de Aux arbres de Victor Hugo.

18 novembre 2017

La vague 79 x 49 - Huile sur toile

 

_DSC2425Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous! Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise. Enivrez-vous, Les petits poèmes en prose de Charles Baudelaire

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18 novembre 2017

Le songe 71 x 67 - Huile sur toile

_DSC2437

"[...]Qu'elle vienne inspirer, ranimer, ô génies,
Mes chansons, comme un ciel d'automne rembrunies,
Et jeter dans mes yeux son magique reflet,
Et longtemps, s'éteignant en rumeurs étouffées,
Avec les mille tours de ses palais de fées,
Brumeuse, denteler l'horizon violet ! " Rêverie, Victor Hugo

18 novembre 2017

Nautilus 50 x 50 Huile sur toile

_DSC2448Les nautiles représentent les derniers vestiges d'un groupe disparu, celui des céphalopodes tétrabranchiaux, qui fut très prospère au paléozoïque. Il n'existe que cinq espèces actuelles, qui vivent dans le Pacifique équatorial. Ils occupent surtout les eaux peu profondes, et leurs coquilles sont rejetées sur la côte.

18 novembre 2017

Tribe 67 x 71 - Acrylique

agran_tribe"Aujourd'hui, nous sommes un seul peuple, un seul clan, une seule tribu : mais si nous partons d'ici, nous rencontrerons d'autres clans ; en chemin, d'autres peuples peuvent se mélanger au nôtre, et si, poussés par la nature, nous nous prenons d'amitié pour eux, coutumes, rites et croyances en viendront à se mêler : autrement comment l'humanité vivrait-elle ?"
(Extrait de "La migration des tribus", Ayappa Paniker)

18 novembre 2017

Colonisation 60 x 60 - Acrylique

_DSC2452"Aucun contact humain, mais des rapports de domination, et de soumission qui transforment ... l'homme indigène en instrument de production. A mon tour de poser une équation. Colonisation = Chosification." Discours sur le Colonialisme (1950) Citations de Aimé Césaire

18 novembre 2017

Perroquet 33 x 41 - Mixte Acrylique+collage

_DSC2450"Un gros perroquet gris, échappé de sa cage, Vint s'établir dans un bocage : Et là, prenant le ton de nos faux connaisseurs, Jugeant tout, blâmant tout, d'un air de suffisance, Au chant du rossignol il trouvait des longueurs, Critiquait surtout sa cadence. Le linot, selon lui, ne savait pas chanter ; La fauvette aurait fait quelque chose peut-être, Si de bonne heure il eût été son maître Et qu'elle eût voulu profiter. Enfin aucun oiseau n'avait l'art de lui plaire ; Et dès qu'ils commençaient leurs joyeuses chansons, Par des coups de sifflet répondant à leurs sons, Le perroquet les faisait taire. Lassés de tant d'affronts, tous les oiseaux du bois Viennent lui dire un jour : mais parlez donc, beau sire, Vous qui sifflez toujours, faites qu'on vous admire ; Sans doute vous avez une brillante voix, Daignez chanter pour nous instruire. Le perroquet, dans l'embarras, Se gratte un peu la tête, et finit par leur dire : Messieurs, je siffle bien, mais je ne chante pas." Jean-Pierre Clarisse de Florian - Fable XVI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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